Est-ce que votre projet répond à un besoin réel? Est-ce quelqu’un en veut? Avez-vous des preuves? Quels éléments de votre projet répondent à quels besoins de quels types de personnes?
Avant de réaliser un projet, il faut minimalement s’assurer que quelqu’un en veuille. Dans le cas contraire, il y a de grands risques de se retrouver dans une position similaire à celle de l’astronaute sur la bannière de cette page.
La désirabilité est la première question de la triade Désirabilité, faisabilité, viabilité que propose IDEO pour bien juger d’une idée d’entreprise et que nous adaptons à l’idée de projet.
Dans un contexte de projet réactif, l’identification de la désirabilité est facile parce qu’un besoin a déjà été clairement exprimé par une personne, un groupe ou une organisation tierce. Par contre, il existe plusieurs stratégies et projets qui pourraient venir combler un besoin.
La question de la désirabilité dans ce contexte n’est donc pas tellement “est-ce que nous allons satisfaire le besoin” plutôt que “est-ce que nous avons la façon la plus inclusive / l’avenue la moins couteuse / les meilleures retombées politiques / etc. avec le projet que nous avons choisi.
Dans un contexte de projet proactif, l’évaluation de la désirabilité passera probablement par plusieurs cycles d’idéation puis de validation. En s’inspirant du modèle proposé par Miguel Aubouy, L’innovation comme science, on peut dire que les cycles d’idéation permettront de transformer des observations en idées puis en objets (prototypes) qui pourront ensuite être validés (testés) jusqu’à ce le tout converge tranquillement vers un bon projet qui pourra être réalisé ou une mauvaise idée qui pourra être abandonnée.
Ces observations et ces idées peuvent arriver à n’importe quel moment, que ce soit après une grande marche, une grosse brosse, un moment d’excès d’indignation ou une séance de “brainstorming”.
<aside> 💡
Dans le cadre du Design thinking, on pourrait dire que l’évaluation de la désirabilité se ferait d’abord en générant de l’empathie, puis en définissant le problème, puis en passant dans une phase d’idéation pour choisir une solution, puis en testant un prototype de solution avec des utilisateurs réels. Le tout de façon très itérative et en ne suivant pas l’ordre logique proposé ci-dessus.
</aside>
Dans le contexte ou une personne ou un groupe de personne veut intentionnellement s’attaquer à une problématique donnée, plusieurs techniques permettent de décortiquer un problème pour permettre de mieux définir l’angle qui sera retenu pour l’aborder.
Voici trois méthodes d’analyse de problématiques proposées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Elles sont très utiles pour réfléchir le “pourquoi” d’un projet et l’angle par lequel le projet traitera la problématique.
Dans les deux cas présentés ici, ces techniques permettent de remonter à la source du problème. Une fois la source identifiée, une réflexion quant à l’adéquation entre la problématique réelle et le projet la solutionnant devra être menée à terme.
Aussi appelée la technique du “fucking four” par les parents de jeunes enfants, cette technique est très simple. Elle consiste à identifier les causes d’une situation problématique. Une fois que les causes sont identifiées, on se demande si enrayer cette cause amènerait la situation problématique originale à disparaitre. Si la réponse est “oui” on a identifié une cause “racine”, dans le cas contraire, on demande à nouveau pourquoi cette cause existe.
Voici quelques techniques élémentaires qui permettent de mieux comprendre le contexte dans lequel s’inscrit une problématique.
https://blog.hubspot.fr/service/carte-empathie
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sociogramme
Étude des facteurs “macro” qui peuvent influencer une situation :
Les projets sont souvent des stratégies/actions qui nous permettent de répondre à des besoins. Dans ce contexte, lors de l’analyse de la désirabilité d’un projet, il est essentiel de bien définir ce que l’on veut. Quelques éléments de nomenclature proposés :