Manière d'orienter, de guider, de coordonner les activités d'un pays, d'une région, d'un groupe social ou d'une organisation privée ou publique.
1. Action de gouverner ; manière de le faire.
2. De l'anglais governance, art de gouverner indépendant de l'autorité étatique. (Soucieuse de souplesse, de transdisciplinarité et du respect des enjeux environnementaux, elle repose sur la participation de différents acteurs de la société civile.)
Les êtres humains ont tendance depuis quelques milliers d’années à se regrouper en hiérarchie. Mais pas que. La gouvernance, qui vient de gouverner, gouvernail, c’est la manière dont on organise et on dirige un groupe. Le concept est large (ses ramifications sont multiples), dynamique (perpétuellement en mouvance) et difficile à cerner (la limite de ce qui constitue ou non une gouvernance est floue au mieux).
Dans un contexte de gestion de projet, il est à noter la gouvernance du projet sera fortement influencée ou contrainte par la gouvernance de l’organisation qui l’accueille.
Cette fiche commence par la structure organisationnelle parce que c’est un des premiers éléments qui nous vient en tête lorsque l’on pense à la gouvernance. Ce n’est par contre certainement pas le seul qui importe.
Dans Design by Fives, Henri Mintzberg décrit la supervision directe comme l’un des principaux mécanismes de coordination du travail. Les autres étant : l’ajustement mutuel, la standardisation des résultat, la standardisation des processus, la standardisation de la formation. Voici deux exemples classiques (au sens de “vieux”) de coordination des actions d’un groupe qui passent par une hiérarchie stricte et donc de la supervision directe :
L’armée est probablement une des premières organisations qui nous vient en tête quand on parle de hiérarchie formelle. Ses rangs sont nombreux et la progression dans ceux-ci est très normée.
https://www.deviantart.com/kaijulover1954/art/Grades-et-insignes-Ranks-and-Insignia-QC-810340285
De par l’envergure qu’elle a prise dans le monde, l’église chrétienne s’est organisée de façon très hiérarchique, ses différents niveaux étant très liés au territoire, pour coordonner ses opérations.
https://fr.aleteia.org/2023/11/07/cardinal-eveque-abbe-vicaire-quelle-hierarchie-dans-leglise-catholique/
Voici les structures organisationnelles les plus courantes au sein des entreprises :
La structure fonctionnelle : pour lancer un projet, un chargé de projet à l’interne demande l’accès à certaines personnes pour réaliser le projet aux fonctions pertinentes (administration, RH, marketing, logistique, etc.). Ces personnes restent attachées à leur fonction d’origine.
Langevin, Y. et al. Management de projet, 2007, page 63
La structure par projet (commando) : une équipe est complètement dédiée au projet et existe de façon autonome par rapport aux fonctions “normales” de l’entreprise.
Langevin, Y. et al. Management de projet, 2007, page 66
La structure matricielle, qui est un mix des deux premières.
Langevin, Y. et al. Management de projet, 2007, page 70
Les organisations présentées ci-dessous ne se diraient probablement pas anarchiques, mais leur organigramme s’oppose aux logiques hiérarchiques (formelles) traditionnelles.
La compagnie qui offre aux gamers des jeux iconiques, Steam et du matériel. Leur “employee handbook” est fabuleux autant du point de vue visuel que du point de vue information.
La compagnie à qui l’on doit le Goretex.
Les individus qui constituent l’équipe Niska sont employés, administrateurs et membres. Iels décident collectivement leurs conditions, outils et principes de travail.
La sociocratie fonctionne sur quatre principes clefs :